La Théorie Polyvagale TPV - La sécurité intérieure

La Théorie Polyvagale (TPV), est un modèle développé par le neurobiologiste Stephen Porges et traduit en application clinique par Deborah Dana. Elle permet de mieux comprendre comment fonctionne notre Système Nerveux Autonome, comment il gère en permanence ce qu’il perçoit : sommes-nous en sécurité, en danger, ou en situation de survie ?

Trois états pour trois réponses de survie

Selon la Théorie Polyvagale, notre système nerveux autonome évalue constamment si nous sommes en sécurité, en danger, ou en détresse extrême. Cette évaluation — qu’on appelle neuroception — déclenche l’un des trois grands états suivants :

•  L’état de sécurité (système vagal ventral) : on se sent calme, disponible, curieux·se et en lien. C’est l’état dans lequel nous pouvons créer, apprendre, nous connecter à nous-mêmes et aux autres.

•  L’état de mobilisation (système orthosympathique) : le corps s’active, prêt à fuir ou se battre. Cela peut se traduire par de l’agitation, de l’irritabilité, du contrôle ou un besoin de tout gérer.

•  L’état de repli ou de figement (système vagal dorsal) : on décroche, on se fige ou on se sent engourdi·e, comme anesthésié·e, absent·e ou épuisé·e. C’est une forme de protection extrême, souvent inconsciente.

• Ces états sont des réponses protectrices.
  Apprendre à les repérer en soi, à en sortir en douceur, c’est se donner les moyens de retrouver plus de régulation, de lien et de présence à soi.

  Plutôt que de considérer nos réactions comme irrationnelles ou excessives, la TPV propose de les voir comme des stratégies de protection automatiques, héritées de notre vécu et activées en dehors de notre volonté.

• Ces réponses se déclenchent souvent sans que nous le décidions, à partir de notre vécu, de notre histoire et de notre environnement.